Le Blues du Voyageur

Le "Blues du voyageur"

Je ne connaissais pas ce terme, ni l’existence de ce sentiment avant de moi-même me retrouver dans la situation.

Ça m'est tombé dessus environ 3 mois et demi après notre arrivée sur les terres Australiennes, à Leura dans les Blue Mountains.

Après avoir passé trois semaines à parcourir Sydney, à s'émerveiller de tout et de rien,à rencontrer des étrangers et à vouloir tout voir, tout entendre et tout faire; nous sommes arrivés dans les Blue Mountains à 2H de Sydney à Leura.

Leura est une petite ville de 4000 habitants majoritairement connue pour ses randonnées dans les "Montagnes bleues"

On y est resté 7 semaines pour du HelpX [ Voir article HelpX ] .

Après plusieurs semaines ici, on commençait à sévèrement s'ennuyer. On avaient pratiquement fait toutes les randonnées du coin et le temps n'était pas favorable pour plus d'excursion.

Coincée à la maison sous la pluie, j’ai ressenti une certaine lassitude de voyager, l’envie de rentrer à la maison et d’arrêter l’aventure. Je ne trouvais plus la motivation que j'avais pourtant quelques semaines plus tôt et l'énergie nécessaire pour repartir découvrir de nouvelles contrées australiennes.

J’étais fatiguée de bouger, de défaire et refaire nos sacs, de créer de nouveau projet et de ne pas savoir où j’allais dormir les semaines suivantes.

La France me manquait, mon confort et la sécurité, ma famille et mes amis mais tout spécialement ma routine dans ma petite maison avec mon travail, mes sorties ..etc

Après quelques jours à déprimer sur mon manque de motivation, à me poser mille et une question sur "Qu'est ce qu'on fait ici ? " "Pourquoi on est partie? Et qu'est ce que ça va réellement nous apporté?", je me dit qu'il fallait mieux attendre avant d’acheter mon billet retour et d’essayer lentement de reprendre gout à l’aventure qui pourtant quelques semaines plus tôt me rendait littéralement folle de joie.

Un soir où j’étais sur internet je tapai « pourquoi déprimes t’ont en voyage ? ».

Petit à petit, je tombe sur quelques articles de blog qui me font Tilt !

Non seulement je n’étais pas la seule dans ce cas là, mais c'était très fréquent chez les expatriés ou voyageurs backpackers !

La raison la plus récurrente était tout simplement le manque d’activité et le fait de rester trop longtemps au même endroit.

On commençait à se recréer de nouvelles habitudes, à faire nos courses et à s'installer dans un endroit qui n'était pas "Chez nous".

Le manque de stimulation « aventuresque » finissait par nous pousser à vouloir l’opposé de l’aventure : la Routine !

Le confort, ces repères et toutes ces petites choses du quotidien que l’on ne retrouve plus à l’autre bout du monde et qui ne nous sont plus familières semblent soudainement avoir une importance démesurée.

La solution est toute simple : Repartir à l’aventure !

C’est ça le secret, le vrai. Recommencer à voyager, bouger, aller dans de nouveaux endroits, visiter et s'en mettre de nouveau plein les yeux.

Et pourquoi pas quand on est en manque de notre chère France, aller acheter quelques produits français [Attention au prix ! Dés qu’on pose le mot « French » sur un produit, le prix peut doubler...] et se faire une petite soirée « Souvenirs » devant un film français.

Brisbane City

Mais surtout il faut RELATIVISER !

Pour ma part j’ai réalisé que certes mon cocon que je m’étais créée pendant l’année 2013 avait été parfait pour moi mais il n’existait plus parce que je l’avais moi-même détruit pièce par pièce.

Ma maison que je louais, mon travail : plus rien n'est disponible maintenant.

Plus rien ne serait pareil, même si je rentrais en France maintenant !

Ce voyage, plutôt extrême pour un premier voyage long terme à l’étranger, je l’avais voulue, j’y avais pensé jour et nuit pendant plus d’un an. Il était devenue mon obsession, je mangeais Australie, je vivais Australie, je rêvais Australie !

Peu importe ce qui se passera pendant mon voyage, combien de temps il durera ou si oui ou non j’arriverai à obtenir mes objectifs que je m’étais fixée avant de partir ; j’ai réussie une chose et pas des moindres : PARTIR.

Donc pendant les moments de faiblesse, les moments de doute ; tous ces petits moments où mes proches me manque et où je me prends à m’imaginer mon retour sur les terres Sarthoises ; je ne cesse de me dire ce que mes meilleures amies m’ont dit avant mon départ :

« Tu as de la chance »

Si toi aussi pendant ton voyage tu as ressenti la même chose, consultes ces sites que j'ai beaucoup aimé personnellement et qui m'ont aidé :